un peu de solitude sur le toit!

Hitaro regarda sa montre; il était presque 15h00, Hitaro repensait à ses journées passé au pensionnat Hachiko, c'est la meilleure chose qui lui était arrivé depuis bien lontemps. Il sentait bien qu'il ne perdait pas son temps ici.
Hitaro regarda encore une fois sa montre, le temps passait si vite au pensionnat! Il mit la main dans sa poche et sortit so paquet de clopes, il le regarda et décida de ne pas en fumer une. Il avait décidé d'arreter, ou en tout cas de diminuer cette pourriture.

Il repensait souvent au instant de bonheur qu'il vivait quand sa grand-mère était encore en vie.Hitaro se mit à sourir, oui! c'était sûr, il était heureux, avec tous ces pensionnaires. Lui qui était rétissant à venir, n'aurait jamais imaginer ce qu'il allait vivre ici!

Il pensait, et repensait. S'absorbait d'image, de penser.

15h. Après avoir passé la matinée avec Ayu', elles s'étaient toutes deux séparées pour accomplir leur tâche quotidienne. Aujourd'hui, elles ne voulaient pas chasser ensemble. Laisser un peu de place à leur concurrence réciproque puisque, apparemment, il n'y en avait pas tant que ça dans le coin. Ayu' était partie du côté de la ville et, fair-play, Sae' avait donc décidé de commencer au pensionnat. Elle avait toqué à quelques portes mais personne ne lui avait ouvert. Apparemment, les gens étaient de sortie aujourd'hui, malgré les lourds nuages qui encombraient le ciel. Elle avait déambulé dans tout le bâtiment mais n'avait trouvé personne d'intéressant. Peut être que finalement le pensionnat n'était pas un bon endroit... Histoire de réfléchir au lieu où elle pourrait trouver ce qu'elle cherchait, elle décida de monter sur le toit d'où elle pourrait voir une grande partie des endroits alentours.

C'est ainsi que la silhouette fine aux formes généreuses de la bimbo se retrouva dans l'encadrement de la porte qui menait au toit. Comme presque toujours, elle portait une mini-jupe sexy qui mettaient en valeur ses longues jambes fuselées et dorées. Elle portait un chemisier blanc au manches mi-longues qu'elle avait laissée outrageusement ouvert au niveau de sa poitrine, créant ainsi un décolleté vertigineux et plutôt émoustillant. Ses cheveux détachés tombaient en boucles brunes dans son dos et un maquillage parfait mettait en valeur son regard océan. Les quelques bijoux qu'elle portait finissaient de lui donner ce profil de femme fatale qui lui allait si bien. Une déesse, tout simplement.

Mais cette merveille était hors de vue de la seule personne présente ici. En effet, si elle avait cru qu'elle ne trouverait personne ici, elle tomba exactement sur ce qu'elle cherchait : un jeune homme, et pas moche du tout ! Un style, c'était certain, une sorte de beauté bien à lui. Elle le dévisagea discrètement, ou du moins observa-t-elle précisément le peu de choses qu'elle voyait de lui. Elle émit finalement son verdict : ce jeune homme était à son goût. C'est ainsi qu'elle s'approcha de lui de sa démarche chaloupée et, une fois arrivée juste derrière lui, lui parla de sa voix chaude, restant debout :

- Sympa comme endroit pour penser hein ? On a l'impression de dominer le monde entier d'ici...

Il ne l'avait pas remarquer. Pourtant c'était le genre de fille qui ne passe pas innaperçut. Elle avait une présence. Cependant, cette superbe fille paraissait trop parfaite et cela faisait peur. Elle était sûr d'elle, et parlait sans hésitation, elle avait les mots justes.

- Oui, d'ici, j'ai l'impression de voler, d'être une sorte de géant. Pöurquoi je te dis sa? Escuse moi si je te dérange...

Cette jeune fille lui inspirait confiance.
Mais comment s'appellait elle? Il fallait qu'il le sache.

*Allez Hitaro, lance toi!*

- Je .... Je ne me suis même pas présenté! Moi, c'est Hitaro, et toi? Ce visage d'ange * et ce corps de rêve* porte il un nom?

Quand il se retourna, Sae' sut tout de suite qu'elle avait fait le bon choix. Dans une rencontre, le moment le plus important pour quiconque ayant un minimum d'expérience est celui du premier regard échangé. C'est dans ce regard qu'on découvre l'autre et que, plus ou moins consciemment, on le juge. Et ce jugemement est très dur à déloger par la suite. Tout l'enjeu était de réussir à donner une bonne apparence de soi à cet instant. Et il lui semblait que ça c'était plutôt bien passé...

Le beau jeune homme semblait détendu. Rien de plus normal quand on sortait tout juste d'un instant de rêverie. Il appuya même ses paroles, sans même se demander pourquoi la belle brune était ici ou bien la raison qui l'avait poussée à lui adresser la parole. Tant mieux. Cependant, il s'excusa de la déranger, se reprochant de lui dire des choses qu'il jugeait apparemment futiles. La jolie demoiselle réagit par un rire clair et léger. Elle répliqua sur un ton amusé :

- Je pense que s'il y a quelqu'un qui dérange ici c'est plutôt moi ! Je ne t'ai pas abordé pour récolter un silence de tombe en retour ! Ce que tu dis es très intéressant va ! Les hommes ont toujours voulu voler, sûrement parce que voir les choses de haut leur font croire qu'ils les maîtrisent un peu...

La pin-up n'alla pas plus loin en réflexion phylosophique. Ce genre de phrases pleines de pensées ne sortaient que très rarement de la bouche de la minette et ne les rendaient que plus précieuses. Mais il ne fallait pas trop lui en demander, les débats phylosophiques c'était pas son truc. Elle offrit un magnifique sourire chaleureux à Hitaro et lui répondit en plongeant son regard sombre dans la profondeur des yeux du jeune homme.

- Heureuse de faire ta connaissance bel Hitaro. Je m'appelle Saeko, mais appelle-moi Sae'.

- Sae'! ok, pas de soucis.

Hitaro ne savais plus quoi dire, il était "gazée". oui, il sortait à l'instant de ses reveries.
Que dire, que faire. Il ne savait pas et pourtant ne se souciait pas le moins du reste.
Il n'allait pas essayer de faire bonne impression. Non, il ne voulait pas de jugement sur lui, sur sa personne.

Cependant, il restait à moitié présent et à moitié dans ses pensées.

- Au fait, Non, tu ne dérange pas. Puis, tu es un peu ici chez toi.. ET sa doit faire longtemps que tu es ici, au pensionnat en tout cas plus longtemps que moi ^^

Hitaro devait allez en cours, il ne pouvait rester, même s'il voulait continuer de sympatiser avec Sae'. Mais c'était son premier cours; il ne pouvait se permetre de ne pas y aller ou pire pour lui d'être en retard.

- Je suis désolé, il faut que j'y aille... Le temps passe vite, je n'avais pas remarquer. Il faut que j'aille en histoire. Escuse moi!

Hitaro attendait une réponse avant de s'éloigner de plus en plus de ce lieu, qui était un vrai lieu de repos. Il éspèrait revoir un jour Sae'.
Mais il devait se dépêchait, pressé de savoir si Satie serait dans son cours.

Hitaro semblait un peu absent. Peut être que finalement cela n'avait pas été une si bonne idée que ça de troubler ses rêveries...

- Ouais ça fait un moment... J'avoue que je m'y plais bien ! Y a plein de gens sympas ici, les lieux sont vraiment cool et y a un bon nombre de boîtes de nuit ! Presque le paradis !

Mais malgré l'enthousiasme de Sae', Hitaro lui annonça qu'il devait partir. Partir ? Déjà ? Il semblait un peu gêné tout de même de s'en aller ainsi et lui explique que c'était pour aller en cours. La jeune femme ne put retenir un rire. C'était rare quand elle n'arrivait pas à contrôler comme ça ses réactions mais c'était sorti tout seul. Elle s'excusa et s'expliqua :

- Désolée, j'ai pas trop l'habitude qu'on me lâche avec ce genre d'excuses. Faut dire, les cours c'est pas trop mon truc... D'ailleurs c'est étrange qu'on ne m'ait toujours pas viré vu le peu de cours auxquels j'ai assisté ! J'crois j'ai jamais fait une seule journée en entière... En fait j'y vais juste de temps en temps, aux heures creuses et aux cours pas trop chiants... Enfin bref, tu tiens vraiment tant que ça à y aller ?

La belle bimbo ne lui laissa pas le temps de répondre qu'elle s'approcha encore plus de lui, collant littéralement son corps au sien. Elle se pencha à son oreille et sa jambe s'enroula sensuellement autour de la sienne pendant qu'elle sursurait d'une voix enchanteresque :

- Tu sais, tu peux vivre des choses bien plus intéressantes en restant avec moi...

A peine lui eut-elle glissé ces quelques mots lourds en sous-entendus que ses lèvres douces et pulpeuses effleurèrent sa peau avant de s'emparer de celles du jeune homme. Elle l'embrassa langoureusement, enroulant lascivement ses bras autour de son cou.

Hitaro fut pris de surprise. Il n'en revenait pas était elle toujours comme ca? Il éspèrait que non!
Il la repoussat, c'est vrai qu'elle était belle, et qu'elle avait l'air intelligente, seulement plus ils sympathisaient , plus il voyait en elle une "bimbo".

- Escuse moi, qu'ece que tu fais?

En plus, il y avait cette fille, il l'avait repéré dès son arrivé et elle avait l'air réservé. N'étais ce pas ce qu' Hitaro préférait chez une fille.

- Je ne veut pas t'embrasser, *qu'ece qui cloche chez moi, elle est sublime* je n'ai pas l'impression que tu m'attires, je ne me voit pas avec toi, encore moi pour une amourette de 2h.

*Je vais pas bien, ressaisit toi Hitaro*

Hitaro pensait au plus profond de lui qu'il devrait rester avec Sae' mais son coeur résistait avec force.

- Je ... euh.... il faut que je m'en aille.

Il la repoussa. Evidemment. Au fond, elle s'en doutait un peu. Si ce jeune homme était assez gentillet et sérieux pour bien respecter tous les cours sans jamais arriver en retard, il ne devait pas être du genre à se laisser aller avec la première bombe qu'il croisait. Sae' n'eut pas le temps de répondre à sa question bien qu'elle mourrait d'envie de le faire, tout simplement parce qu'il s'expliqua avant. Il ne voulait pas l'embrasser ? Etrange... Il affirmait qu'elle ne l'attirait même pas ? La jolie brunette eut un sourire amusé. Ca, elle n'y croyait vraiment pas. Y avait qu'une sorte d'hommes avec lesquels elle n'avait aucun charme et elle savait que Hitaro n'en faisait pas partie : les gays. Et puis de toute façon, c'était une chose qu'on sentait quand on avait sa sensibilité. Il ré-affirma qu'il devait s'en aller. Pourtant, il ne bougea pas tout de suite. La belle demoiselle en profita. Se rapprochant de nouveau de lui, elle chercha de nouveau à se lover contre son corps. Chaque parcelle de son corps le cherchait et ses bras s'enroulaient autour de lui comme des tentacules de pieuvre. Sa voix s'était faite mielleuse, ne résonnant jamais plus fort qu'un murmure. De nouveau, elle lui parla dans le creux de l'oreille :

- Je suis pourtant à toi si tu le désires... Je ne t'en demande pas tant tu sais... Une heure me suffira... Ou même moins, une demi-heure... Après je disparais, promis... Juste un p'tit quart d'heure... Personne n'en saura rien...

Au fur et à mesure qu'elle parlait, son étreinte se resserrait un peu plus, se faisant plus insistante, plus envoutante.

- Je suis donc si repoussante que ça ? Allez laisse-toi aller... Après tu pourras partir avec qui tu veux... J't'en prie... Tu es si attirant...

La voix de la belle nymphe semblait lâcher, se faisant presque suppliante. Ses lèvres étaient à présent si proches du visage du jeune homme qu'il devait sentir son souffle dans sa nuque. Doucement, elle déposa quelques baisers ardents dans son cou.

Hitaro la repoussa encore une fois, Il savait à présent à quoi s'en tenir avec elle.

- C'est vrai, je l'avoue tu m'attires. Mais Je ne veut pas de sa, c'est fini pour moi.

Elle devait jouer avec les sentiments, ses sentiments, ceux des autres. Et aimait jouer avec les autres, avec le feu

Elle était pourtant tellement belle, mais elle devait avoir un carractère bien trempé. Et s'en était fini pour Hitaro de ces amourettes, ou autre.
Elle aurait put être tellement parfaite, elle avait tout, mais elle était elle.
N'avait elle aucun scrupule, aucune honte.

Hitaro décida lui aussi de jouer. Il s'approcha de Sae', la pris par la taille, et efleura ses lèvres au siennes, oui, il l'avait embrasser, ou presque et s'en alla sans se retourner. Il l'avait embrasser pour qu'elle comprenne mais il n'avait pas beaucoup d'espoir; il savait maintenant qu'il n'y aurait jamais rien avec elle.

[P.S: DSL, c'est pas super mais je l'ai reccommencer 3 fois parceque sa me décconnecter tout le temps]

[pas grave, j'compatis]

Et il la repoussa encore. Ce jeune homme n'avait donc pas de coeur ? "Je ne veux pas de ça" ! Mais ça voulait dire quoi ça ? Qu'elle ne vallait rien ? "C'est fini" ? Mais qu'est-ce qui était fini ?! Rien n'avait commencé ! A peine venait-il de la remballer froidement qu'il s'approcha de Sae', la prit par la taille et lui offrit un semblant de baiser. La fierté aurait voulu qu'elle le repousse puisqu'il ne voulait même pas d'elle mais se permettait quand même de lui voler un baiser. Sauf que sa fierté, la belle brune la ravala pour une notion qui avait beaucoup plus de signification pour elle : le plaisir. Ce n'était guère plus qu'un aperçu, un amuse-gueule lui laissant seulement entrevoir ce qu'il refusait obstinément de lui offrir. Puis, il s'éloigna sans se retourner. Mais que faisait-il ?! Il ne voyait pas que tout ce qu'elle voulait lui donner c'était un peu de plaisir !?! La bimbo était prête à lui donner tout, mais puisqu'il la refusait, elle se serait amplement contentée d'une toute petite entrevue... Mais rien du tout... Ca, c'était dur à avaler. Surtout quand il venait tout juste de lui avouer qu'elle l'attirait. Alors il était où le problème ? Un échec. Voilà ce que c'était ce rejet : un échec. Il avait à peine fait quelques pas qu'elle lança :

- Mais tu ne comprends donc pas ? Je t'offre tout moi ! Je mets tout mon être entre tes mains, tu peux faire ce que tu veux de moi ! Tu peux réaliser tous tes désirs ! Je suis à toi ! Profites-en !

Cette fois, la magnifique créature n'avait pas cherché à rattrapper Hitaro, ni même à jouer au corps à corps. Elle restait planté où elle était, se contentant de lui lancer tout ce qu'elle avait sur le coeur. Elle ne comprenait pas pourquoi il la rejetait comme ça. Enfin si, elle le savait très bien : une autre femme. Il n'y avait que ça pour permettre à un homme de la lâcher si sûrement. Une femme qu'il aimait depuis peu, vu qu'il avait la force de se libérer de son étreinte. Même si la jolie demoiselle venait tout juste de rencontrer Hitaro, même si elle lui avait sauté dessus sans avoir vraiment fait connaissance avec lui, elle avait quand même mal. Comme à chaque fois. C'était toujours cette même douleur d'être rejetée, abandonnée pour une fille sûrement bien moins belle et bien moins expérimentée, une fille qui n'acceptait pas autant de choses. Mais qu'avaient-elles donc de plus qu'elle toutes ses filles qui lui volaient ses amants ? Elle ne comprenait pas, et c'était sûrement ça qui lui faisait le plus mal : se voir larguée pour quelqu'un qui avait bien moins de charme qu'elle. A la limite, quand il s'agissait d'Ayu' elle comprenait tout à fait ! Mais là...

La brunette se laissa tomber à terre, se retrouvant agenouillée sur les tuiles froides du toit. Elle baissa la tête, sentant les larmes lui monter aux yeux. Quelle injustice ! Elle n'en demandait pourtant pas beaucoup ! Et cela ne faisait que du bien à tout le monde ! Pourquoi donc restait-il tant de personnes qui le lui refusait ? Qu'est-ce qui pouvait bien les pousser à un tel sacrifice ? C'était tout simplement incompréhensible. Ses yeux sombres pleins de larmes brillaient d'un autre éclat à présent. Elle fixait ses genoux, tournant et retourant ces questions qu'elle connaissait si bien dans sa tête. Toujours la même histoire... et elle savait déjà comment cela allait finir. Toujours pareil.

Oui, Hiataro l'avait entendut, c'est q'elle ne comprenait rien, Hitaro avait fait tout cela pour qu'elle comprenne qu'elle ne paut tout avoir, et qu'elle ne peut se comporter ainsi, pensant, que tout est aquis, dut. Qu'elle peut s'amusait encore et encore avec les sentiments des autres.
Il allat vers Sae', s'accroupit.

- C'est toi qui ne comprend pas Sae' Je me fou de ce que tu peut m'offrir, j'ai perser à jour ton carractère, ton tempérament. Tu ne peut pas t'amuser avec les autres ainsi. Pense à ce qu'ils ressentent. Tu as l'air d'en parler, le plaisir; mais le plaisir de quoi?

Hitaro la regardait dans les yeux, elle devait sécher ses larmes; elle était si jolie, pourquoi gacher ce si jolie visage avec des larmes.

- Tu mets ton être entre mes mains, mais pense plutôt. Tu n'es en aucun cas une chose, ne te traite pas ainsi, ne traite pas les autre non plus comme des choses. J'ai l'impression, que tu te dissimule sous une carapace indestructible, mais soi toi même ou soi une autre. Mais essaye d'enlever cette armure. Tu es belle, tu as tout pour toi, Combien de fille voudraient te ressembler>? Des millions, des millliers. Et tu cache, tu gâche tes attouts.
Ainsi, tu ne trouveras chaussure à ton pieds, les hommes te fuirons, et peut être pire le feront après s'être amusé 5 min avec toi.

Hitaro n'en pouvais plus de la voir ainsi, Comme à son habitude, il tripotat ses cheveux.

- Réfléchis, essaye. Change, progresse, grandit. Et surtout sèche moi ses larmes.

Il pensait que cette fois si elle l'avait compris, s'il avait faux, cette fois si, il allait renoncer. Il dépensait tant d'énergie à essayer de la comprendre. Il n'en pourrait plus, attendant une réponse, un signe, pour ensuite peut- être la saluer, ou ne plus essayer de la poursacher comprendre ses pensées.

Il revint. Bon, au moins cela signifiait qu'il avait tout de même un peu de coeur : sa conscience ne supportait pas de laisser une fille en pleurs derrière lui. Mais il se croyait trop malin. Il pensait la comprendre mais n'en savait rien. Pourquoi se donnerait-elle tant de mal à dissimuler ses véritables sentiments si c'était pour qu'on puisse deviner ainsi son caractère en un simple coup d'oeil ? Quand il lui demanda de quel plaisir elle parlait, elle leva enfin les yeux, posant un regard surpris sur Hitaro. Mais il le faisait exprès ou quoi ? Non, il ne le faisait pas exprès. Il la considérait juste comme une fille ordinaire, ne demandant qu'à être aimée par un homme unique, qu'à trouver chaussure à son pied comme il disait. C'était tout de même gentil d'essayer de la consoler, et quand il lui affirma que des millions de filles voudraient lui ressembler, elle ne put s'empêcher de sourire. Evidemment, elle le savait, mais les flatteries faisaient toujours plaisir et elle ne reniait pas ces petits plaisirs un peu futiles. En fait, il pensait l'aider. Il voulait l'aider à changer parce que, d'après lui, elle ne s'y prenait pas comme il fallait ! Dans un sens, la situation aurait pu être comique. Mais la belle brune n'avait vraiment pas envie de rire. Il y avait des moments où le mauvais côté de son mode de vie lui pesait trop et qu'elle avait besoin de faire sortir un peu tout ça. 'où les larmes. Des larmes qui avaient cessé de couler depuis que Hitaro était arrivé, mais qu'elle refusait d'essuyer. Malgré ces larmes, sa voix était claire quand elle parla, sure d'elle :

- Le plaisir de la vie mon cher : le plaisir de la tendresse, de la douceur, de la chaleur, de la fougue, de l'amour, des émotions... Le plaisir des sens. Je suis une donneuse de plaisir. J'offre un plaisir absolu, que du bon. J'ai de l'entraînement, personne ne s'en ai jamais plaint. Je ne demande rien, je me contente du plaisir qu'on me renvoie en échange. Je peut être que de passage, donnant le plaisir comme une fontaine donne de l'eau. Mais je peux très bien rester plus longtemps, éternellement s'il le faut, à condition qu'on me laisse un minimum de liberté. C'est la manière dont je fonctionne, c'est ainsi que je prends plaisir à vivre tout en offrant aux autres le même plaisir. Une distributeuse de joie de vivre si tu préfères. Malheureusement, tout le monde ne comprend pas l'intérêt de la chose et souvent on me fuit, se privant d'un plaisir tout en m'en privant aussi. Au lieu que tout le monde soit heureux, tout le monde rate quelque chose. Sauf que l'autre pense avoir fait un bon acte alors que moi je pleure parce que je sais ce qu'on vient de rater.

La brunette avait dit tout ça en fixant le jeune homme dans les yeux. Son regard bleu et profond semblait luire d'une lumière particulière. La lumière de la foi peut être. Oui, c'était ça : Sae' croyait que c'était une manière d'apporter la joie dans le monde. Une prêtresse du plaisir. A présent, elle ne pleurait plus du tout et au fur et à mesure qu'elle parlait un sourire se formait sur ses lèvres. Elle était sûre d'elle, sûre de sa bonté. Elle conclut par une dernière phrase, sans cesser de le fixer de son regard envoutant :

- Après, je ne te retiens pas, tu peux très bien partir et me laisser là. Je ne reviendrais pas. Tu ne seras qu'une personne de plus dans la liste des gens qui ratent quelque chose parce qu'ils préfèrent retourner à leur petite vie monotone et ennuyante plutôt que de connaître le vrai plaisir sous prétexte que ce sont des pratiques peu habituelles. Fais ce que tu veux. Mais avant de te bloquer, réfléchis quand même deux secondes. Sinon tu risquerais de le regretter.

La jolie brune arrêta sa tirade là et, s'approchant plus de Hitaro, l'embrassa tendrement. Pouvait-il vraiment penser que le plaisir des sens était négligeable quand il était en train de goûter aux lèvres sucrées de la bimbo ? Bientôt, la demoiselle saurait si ce beau jeune homme lui ferait le plaisir de la suivre ou bien si elle devrait une fois encore se faire consoler dans les bras d'Ayu'.

Hitaro était consterné. Elle n'avait pas compris ce qu'il pensait.

- Ecoute, du plaisir avec toi, c'est tanten ^^ mais je ne veux à présent que du plaisir qui dure, des mois, des années. Un amour passionnée!
D'une fille ordinaire, ni trop intelligente, ni bête. Qui ne paraît pas un mannequin; en qui j'aurais confiance, je saurait en otre que tout les mecs ne veulent pas d'elle [lol^^].

- A bientôt j'éspère parceque même comme sa t'es une super fille.

Hitaro la saluat de la tête, lui fit un sourir et s'en alla. Cette fois si il n'allait pas se retourner même si elle criait, ....
Il se dirigeait vers la sortie et y était presque.

Sae' regarda Hitaro avec des yeux de merlin frit. Ce gars pensait vraiment ça ? Mais avait-il un cerveau au moins ? Vraiment, elle ne comprenait pas ! Préféré une pauvre fille toute moche qu'il finirait forcément par lâcher puisqu'un couple qui dure toute la vie, c'est quasiment impensable et complètement impossible s'il s'agit d'un amour passioné. Oui oui, elle avait bien entendu, il refusait un plaisir intense et illimité avec une veritable bombe sexuelle plutôt qu'un plaisir moins bon, peut être plus long et encore c'est pas sûr, et avec une fille dont personne ne voudra. D'après la miss, il n'y avait qu'une chose qui pouvait le pousser à cette préférence : la jalousie. Ce gars devait être un énorme jaloux ! Tant mieux après tout s'il ne voulait pas d'elle, elle en avait ras-le-bol de devoir expliquer à de vraies têtes de mules que ce n'était pas parce qu'elle s'envoyait en l''air avec d'autres gens qu'elle ne les aimait pas. A croire qu'il n'y avait que Ayumi qui pouvait comprendre ça... D'ailleurs, Ayumi, où en était-elle ? A tous les coups, elle était tombé sur la bonne personne du premier coup ! La belle blonde avait toujours eu plus de chance qu'elle à propos de ça. La brunette pensait que c'était à cause de sa poitrine légèrement plus grosse. Les hommes préfèrent les poitrines plus grosses que les jambes plus élancées. Triste vérité.

A présent, Hitaro s'apprêtait vraiment à s'en aller. Il lui dit qu'elle était tout de même une "super fille". Cela la fit sourire malgré elle. Après l'avoir entendu descendre ainsi sa manière de vivre, elle ne pouvait prendre ça autrement que comme un compliment hypocrite. En tout cas, on ne pouvait pas faire plus clair. Rien ne servait de lui courir après, au mieux elle le retiendrait quelques instants, mais elle n'arriverait pas à en tirer quoique ce soit.Une véritable perte de temps. Autant aller à la recherche de quelqu'un ayant un peu plus d'esprit. Pas un beau gosse omnubilé par un grand amour inexistant. L'amour rend aveugle. Il n'y avait pas de proverbe plus vrai. Quand on était pas capable de se rendre compte que la magnifique créature qu'on a devant soi est une chance à ne pas rater, c'est qu'on en a une sacré couche. Tant pis. La pin-up parla pour la dernière fois :

-Bon et bien adieu ! Puisque tu préfères vivre un mois de soit-disant bonheur avec une mocheté pas douée au pieu plutôt qu'une éternité de plaisir absolu avec une top-model pleine de talents, c'est ton choix. Amuse-toi bien ! Moi j'retourne voir ceux qui m'apprécient !

Et c'est ce qu'elle comptait faire. Vu le peu de monde qu'il y avait dans le coin, elle s'était décidée à aller rendre visite à ses habitués. Direction la chambre de Jun peut-être, ou bien d'un autre, à voir. AU pire, elle pourrait toujours trouver refuge dans les bras d'Ayumi. Sûrement la seule personne au monde capable de la comprendre et de l'aimer comme elle en avait besoin.